Le long de la piste cyclable nous croisons des maisons écolos arborant des panneaux solaires sur leur toit. Il faut dire que ce serait dommage de ne pas profiter de cette énergie propre dans un pays si ensoleillé. Les australiens ont compris l'intérêt. Et il est d'autant plus justifié d'investir dans le photovoltaïque quand on vit près d'une petite ville "montagnarde" vivant principalement du tourisme en saison. Les sources d'énergie sont limitées.
Vous noterez que j'ai dit "ville montagnarde" et vous observez sur la photo ci-dessus que le paysage ressemble vaguement à des collines (et encore des petites !) plutôt qu'à une chaîne de montagne. Je ne me moque pas de vous, je vous rassure, il s'agit bien du massif des Alpes Victoriennes. Il me faut cependant vous préciser qu'il y a tout de même des sommets au-delà de 1500m et que le point culminant est à 2228m, il s'agit du Mount Kosciuszko.
Nous continuons notre route en longeant un parcours de golf. Tradition britannique ? Moi ça me va !
Puis nous dépassons Porepunkah. Le challenge : aller le plus loin possible pour s'épuiser à maximum ! Ok, c'est parti !! Je pédale plus vite que jamais jusqu'à... ce... que... mes... mollets... ex..plosent... de douleur. Je fais alors une pause photo et ce sont les bovins du coin qui me servent de sujet.
Gabriela et moi nous sommes crevées et aimerions bien faire demi-tour. Nous avons une petite idée en tête : sur le chemin nous sommes passé devant une vigne et l'envie d'une petite dégustation du vignoble australien se fait pressante avec ma bouteille d'eau complètement engloutie !
Ayant remarqué que plus personne ne les suivait, Alessandro et Ernesto rebroussent chemin pour nous retrouver. Quand ils arrivent, tout le monde descend de vélo pour marcher un peu et se dégourdir les jambes et surtout les fesses !! Je le sais fort bien, je vais souffrir cette nuit avec les courbatures !!
Nous profitons de cette "balade pédestre" forcée pour nous arrêter près d'un pommier sauvage. Mon vélo dispose d'un panier au niveau du guidon. Il n'en faut pas plus pour décider Ernesto à partir à l'assaut du fruitier pour en récolter quelques joyaux.
Cadre idyllique pour une dégustation, n'est ce pas ?
La dégustation en question :
Il me faut tout d'abord vous préciser quelque chose qui, à mon avis, a son importance sur les capacités de goûteur de chacun.
Ernesto est d'origine péruvienne et a vécu 20 ans en Espagne.
Sa femme Gabriela est d'origine équatorienne.
Alessandro est italien de Milano.
Pour ma part vous le savez tous je suis française. Je précise que je suis grande amatrice de vin blanc et plus particulièrement des vins d'Alsace.
Ceci étant dit, à votre avis qui va être le mieux placé pour choisir un vin ? Que ce soit rouge ou blanc ? Moi bien sûr ! Sauf que n'aimant pas tellement le vin rouge je décide de laisser carte blanche (ou rouge...) à Ernesto. Quelle erreur !!! De tous les vins proposés je suis quasiment certaine qu'il a choisit le pire, un Merlot atroce. Bref pour ce qui est du blanc j'ai opté pour un Riesling 2006 plutôt réussi. Alessandro, amateur de blanc aussi, a approuvé mon choix ! Nous les avions tous goûtés et si pour Ernesto la différence n'était pas flagrante entre les différents vins, pour Alessandro et moi c'était criant !
Fatigués de notre périple à vélo, nous nous installons sur la terrasse et sifflons le Riesling !
Arrive alors un groupe d'amis bien bruyant. Il s'agit d'Australiens, Américains et Irlandais qui fêtent en famille internationale l'anniversaire d'un de leur membre. Eh oui 50 ans ça se fête dignement et quel meilleur cadre que des vignes à l'alsacienne en fin d'après-midi quand le soleil vient effleurer la crête des massifs ?
Etant les seuls autres personnes présentent à la terrasse, le groupe de fêtards nous invite à discuter avec eux. Cela m'a rappelé l'Alsace et ses caveaux. Une fois alcoolisés, les gens sont tout de suite très ouverts et parlent ouvertement, ils rigolent etc. le tout à un volume sonore dont ils n'ont pas conscience.
Finalement nous repartons peu de temps après car n'ayant pas de lumière sur nos montures, nous voulons arriver à la maison avant la tombée de la nuit. Le groupe nous salut et nous fait des grands gestes d'adieu du haut de la terrasse.
Bien rentrés, à la nuit tombée pourtant, nous ne perdons pas une minute pour nous mettre aux fourneaux car nous n'avons rien mangé depuis 11h ce matin. Ce n'est pas une bouteille de Riesling qui nourrit ! C'est également l'heure de prendre en photo notre butin du jour :
Notre samedi soir s'achève avec un barbecue bien mérité...
Et des courbatures atroces évidemment ! Je ne vous raconte pas la nuit, vous imaginez...
Have a nice week end ! Cheers !