Qui n'a pas vu "Il y a longtemps que je t'aime" avec l'excellente Kristin Scott Thomas et sa soeur à l'écran Elsa Zylberstein ? Je faisais partie de ces gens et j'ai réparé cet impair.
L'histoire : Juliette (Kristin Scott Thomas) sort de prison après une peine de 15 ans qui ne peut que signifier qu'elle a commis un meurtre. Juliette refuse d'en parler, elle n'a d'ailleurs rien dit lors de son procès. Pendant ces 15 années passées derrière les barreaux elle n'a eu aucun contact avec sa famille pour qui elle n'existait plus. Sauf pour sa petite soeur Léa, devenue prof et mère adoptive de 2 petites filles asiatiques. Lorsque Juliette retrouve la liberté, afin de reprendre pied Léa l'héberge et souhaite renouer des liens et comprendre ce qui a bien poussé sa grande soeur à commettre l'irréparable.
Le film est volontairement lent à l'image de la réinsertion de Juliette. Mais au bout d'une heure cela commence à peser un peu trop, on lâche prise. Le topo est triste et pour alléger l'atmosphère Jean Louis Aubert, responsable de la bande son, décide d'utiliser les cordes pincées et c'est une très bonne idée qui nous permet de continuer à regarder un film qui manque cruellement de rythme.
Malgré une histoire convenue et une fin attendue il s'agit pour Philippe Claudel d'un premier film prometteur.
